Espace GRATALOUP – Nantua
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Ici, sur ce mur, s’étend L’Esprit du Lac, une œuvre monumentale de Grataloup, artiste né à Nantua, dans l’Ain. C’est ici, entre la lumière des falaises et la profondeur du lac, qu’il a grandi. Une terre rude, féconde et sensible, qu’il a portée toute sa vie comme une empreinte.
Il disait souvent avec fierté :
« On est Catholard quand on est né à Nantua. »
Le mot vient de cathole, une grosse aiguille utilisée autrefois par les ouvriers du cuir. C’est sous ce nom qu’il a signé cette œuvre : Grataloup le Catholard, comme on revendique son origine, son lien charnel à la matière du monde.
Sa grand-mère lui avait appris à piocher, tailler, soigner la vigne. Ces gestes patients, il les a transposés dans la peinture : travailler la matière, écouter le silence, laisser le temps agir. Peintre inclassable, Grataloup mêlait les sables, les métaux, les pigments et les feuilles d’or, pour créer un langage de lumière. Il disait :
« L’homme vient de la nature et repartira dans la nature. Il ne doit pas s’en éloigner, mais apprendre à faire avec. »
Son art cherchait à rendre visible ce qui ne se voit pas : ce monde invisible qui vibre derrière les choses.
« Dans chaque toile, il existe un double fond, une image cachée que le visiteur reçoit sans toujours le savoir. »
L’Esprit du Lac appartient à cette famille d’œuvres qu’il appelait Les Élémentaux : l’Esprit de l’air, l’Esprit de l’or, l’Esprit de la nuit… Ici, c’est l’eau qui parle. Créée en 2015 à partir des fonds rassemblés pour un projet de Fondation Grataloup à Nantua qui ne vit pas le jour, cette mosaïque monumentale en garde la mémoire. Des milliers de tesselles composent le lac et ses reflets d’or, les falaises calcaires, et, au centre, la silhouette de son esprit. Grataloup disait encore :
« Hier encore, j’étais devant le lac au coucher du soleil. Le ciel était doré, le lac était doré. On aurait dit un bain d’or. Il n’y a pas de couleurs laides : toutes les couleurs sont pures. »
L’Esprit du Lac, c’est la mémoire d’une terre et d’un regard. Une œuvre qui relie la lumière à la matière, le visible à l’invisible, et le peintre à son lac; pour toujours, Grataloup le Catholard.
Regarde bien ce grand mur. C’est L’Esprit du Lac, une œuvre de Grataloup. Il est né ici, à Nantua, entre les falaises et le lac. Il disait souvent avec fierté :
« On est Catholard quand on est né à Nantua ! »
Un Catholard, c’est le nom qu’on donne aux gens d’ici. C’est un mot ancien, venu du travail du cuir. Et Grataloup l’a choisi pour signer sa fresque : Grataloup le Catholard.
Quand il était petit, il aidait sa grand-mère dans les vignes. Il apprenait à creuser, tailler, soigner la terre. Plus tard, il a fait la même chose avec ses tableaux : il mélangeait la terre, le sable, les métaux et l’or, pour créer des paysages pleins de lumière.
Il disait que dans chaque toile, il y a une image cachée, comme un secret que l’on sent sans toujours le voir. L’Esprit du Lac, c’est un peu ce secret. Des milliers de petits morceaux brillants dessinent le lac, les falaises, et, tout au centre, une forme dorée : celle de son esprit.
Grataloup aimait beaucoup venir au bord du lac. Il disait :
« Le ciel était doré, le lac était doré. On aurait dit un bain d’or. Toutes les couleurs sont belles, car toutes les couleurs sont pures. »
Alors quand tu regardes cette œuvre, imagine que le lac te parle à voix basse. Il te raconte l’histoire d’un peintre qui voulait montrer la lumière cachée dans le monde, et qui a laissé ici, sur la pierre, un peu de la magie de Nantua.
À Nantua, sa ville natale, l’Espace GRATALOUP s’est construit autour de la fresque monumentale L’Esprit du lac, réalisée par l’artiste en 2015.
Dernière œuvre d’art urbain de GRATALOUP avant sa disparition en 2022, cette mosaïque rend hommage à la lumière du lac, aux falaises calcaires qui l’entourent et à ses racines catholardes.
C’est à partir de cette création symbolique qu’a été créé l’Espace GRATALOUP, lieu dédié à la mémoire du peintre et à son lien profond avec la ville qui l’a vu naître.
L’Espace GRATALOUP ouvrira ses portes début décembre 2025, au sein de l’Office du Tourisme du Haut Bugey, offrant aux visiteurs un lieu de découverte et de contemplation à l’image de l’artiste, tourné vers la lumière, la nature et la quête intérieure.
Dans cet espace accueillant, le visiteur est invité à s’asseoir pour découvrir une vidéo inédite de l’artiste, un coin lecture avec monographies, catalogues et documents d’archives consacrés à GRATALOUP et à son œuvre.
L’exposition permanente présente également plusieurs reproductions grand format sur dibonds d’œuvres majeures de la série «Nantua». Chaque œuvre est accompagnée de podcasts immersifs, disponibles en français et en anglais, pour adultes et enfants, prolongeant ainsi l’expérience sensible propre à la démarche de l’artiste.
Sapins foudroyés
Hommage à la forêt en mutation, où les cèdres remplacent peu à peu les sapins.
Points d’orgue de cet espace : deux œuvres originales offertes par Milena GRATALOUP à la Ville de Nantua et à l’Office du Tourisme du Haut Bugey.
La première est la maquette originale de la mosaïque murale du lac. C'est une œuvre conçue par GRATALOUP dans son atelier de Chevreuse en collaboration avec Florence Sonsino des Ateliers Decomosa en 2014, lors du lancement du projet d’installation artistique reliant le lac à l’Office de Tourisme de Nantua.
Mesurant deux mètres de long sur soixante-dix centimètres de hauteur, cette maquette constitue le premier geste de ce dialogue entre art, nature et territoire.
En juillet 2025, Milena GRATALOUP entreprend de restaurer intégralement cette maquette avant de décider de l’offrir à la Ville de Nantua.
Installée aujourd’hui aux côtés de la fresque, elle marque symboliquement la naissance de l’Espace GRATALOUP, lieu de mémoire et de transmission ouvert désormais aux visiteurs.
La seconde est une œuvre historique Nimbe dans l’Eveil du Végétal (1978-1985), issue de la série Eveil du Végétal et mesurant 220 × 120 cm.
Exposée à plusieurs reprises en France, en Allemagne et dans des musées, Nimbe à l’Éveil du Végétal a rejoint Nantua, en résonance avec l’exubérance de ses paysages et la dimension spirituelle qui habite la ville.
Par la présence du nimbe au cœur d’un univers végétal, l’œuvre semble unir la nature et le sacré, comme une célébration silencieuse du lien entre la terre et la lumière. Elle témoigne de l’attachement profond de GRATALOUP à son pays natal et de la volonté de Milena de faire vivre et partager cet héritage.