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Texte du podcast que vous écoutez

Il montait chaque matin, seul, sur les sentiers pierreux, à l’heure où la lumière hésite encore entre le jour et la nuit. Rien ne pressait. Il avançait lentement, comme s’il écoutait la montagne respirer sous ses pas. Là-haut, tout devenait plus clair. L’air. L’eau. Lui-même. Il s’asseyait toujours au même endroit. Une corniche de lumière, suspendue entre ciel et lac. Il ne parlait pas. Il ne pensait pas. Simplement, il regardait.

Et c’est ainsi qu’il franchissait le seuil. Celui que l’on ne voit pas. Celui qui ne s’ouvre qu’à ceux qui ne cherchent plus rien.
Car il y a, dans certains paysages, un moment où tout se tait. Où le monde n’attend plus rien de nous. Ce silence-là n’est pas un vide. Il est plein. Il contient les questions, les doutes, les blessures, les attentes… et les apaise. Pas avec des réponses. Mais avec la simple présence de ce qui est.

Un jour doré, il n’est pas redescendu. Certains disent qu’il s’est dissous dans la lumière. D’autres, qu’il a enfin trouvé un endroit où exister sans être vu. Moi, je crois qu’il est devenu paysage.

Il était une fois un monsieur qui grimpait sur la montagne tous les matins. Il marchait tout doucement. Il ne parlait pas. Il écoutait simplement le vent et les oiseaux. Quand il arrivait en haut, il s’asseyait dans son endroit préféré et il regardait le ciel et le lac. Il ne bougeait plus. Il restait là, comme une pierre au soleil.

Alors à l’intérieur, tout devenait calme et tranquille. Il n’avait pas besoin de penser. Il n’avait pas envie de faire des choses. Et dans son cœur, une petite lumière douce lui disait que tout était bien.

Un jour doré, il n’est pas redescendu. Peut-être qu’il s’est envolé dans la lumière. Peut-être, qu’il est devenu invisible. Moi, je crois qu’il est devenu ce paysage.

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